La capacité à générer
des inférences augmente avec l’âge, mais elle apparait très tôt. En effet, la
plupart des connaissances acquis par les enfants sont les fruits des inférences
qu’ils ont faites sur le monde qui les entoure. Les jeunes enfants sont
capables de produire des inférences lorsque les éléments sur lesquels celle-ci
portent sont près les uns les autres. Prenons l’exemple suivant :
La mère de Mirelle écoute
le bulletin de météo à la radio. Elle décida de sortir les bottes et le
parapluie de Mireille.
Si vous demandez à
des élèves qui débutent en primaire : »Que croyez-vous que la mère de
Mireille à entendu au bulletin de météo ? La plupart d’entre eux sauront répondre
à la question. Mais si les deux phrases sont séparées par une autre
information, peu d’élèves pourront faire le lien. Ils auront besoin qu’on les oriente
vers l’inférence. En fait les jeunes lecteurs sont capables de faire des
inférences, mais leur démarche n’est pas suffisamment organisée.
Il ne faut pas
confondre le développement normal de la capacité à inférer de la capacité à
inférer avec les difficultés à faire des inférences qu’éprouvent les élèves
plus âgés. Au primaire, on parle de difficulté lorsqu’un élève n’arrive pas à
générer les inférences nécessaires à la compréhension d’un texte de son niveau.
Les lecteurs en difficulté se comportent comme les lecteurs plus jeunes ;
ils ont tendance à répondre « je ne sais pas » devant une question
qui demande de produire une inférence. Ils n’arrivent à gérer l’inférence à
condition qu’on leur guide dans leur démarche.
Giasson, 2005
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